lundi 30 juillet 2007

... Ne rien faire c'est la conserver !

Ou : comment la mondialisation va venir à bout de la misère (pas immédiatement, mais bon).

Cet artice vient en complément du précédent, où nous avions évoqué le thème du travail salarié en indiquant qu'il avait permis à l'enrichissement très rapide (2 siècles) de la population des pays occidentaux, et de ceux qui l'ont suivi dans la voie de l'industrialisation. La notion du travail que nous avons actuellement est finalement assez récente (17e-18e s.), et son acception au début de ce 21ème siècle tend vers une autre définition. On assiste en effet à une décroissance du nombre de travailleurs "à temps plein" (ou payés "pleinement") au profit d'un statut de plus en plus éloigné du coeur de l'entreprise : CDD, Prestataire, Intérimaire, Indépendant, Vacataire, etc.

Les USA ou le Royaume-Uni s'ennorgueillissent d'un taux de chômage des plus bas (moins de 5%, contre 9 à 10% chez nous), mais ce sont les pays où les travailleurs sont les plus précaires: oui ils ont une paye, mais de combien ? Oui ils travaillent tous, mais jusque quel âge ? Avec quelle couverture sociale ? En y regardant de plus près, on découvre que la fameuse middle-class anglo-saxonne est en voie de rétrecissement. La crise immobilière actuelle aux USA sur les subprime mortgages montre la relative fragilité de cette classe sociale. Des prêts immobiliers ont été accordés à une grande quantité de ménage ayant des revenus très peu stables. Or beaucoup de ces ménages ont reçu de plein fouet la hausse rapide des taux d'intérêts (de 1 à 6 % en 2 ans !), et n'ont plus pu rembourser leurs échéances. Hormis que leurs biens ont été saisis et qu'ils ont régressé socialement, les banques spécialisées dans le prêt aux particuliers ont vécu un "mini-crach" qui continue à faire ses effets sur le reste des marchés financiers mondiaux...

Restons optimistes, le système financier international est moins directement dépendant des USA qu'avant. L'Euro est apparu et sert de balancier au dollar, bien trop sous-évalué. En fait le siècle qui s'est écoulé a montré la nécessité urgente d'avoir un vrai système financier international, pas un joujou entre les mains des grandes puissances occidentales uniquement. La Banque Mondiale et le FMI ont besoin d'être réformés complètement, sinon ils disparaîtront dans les 10 ans. Or ils ont encore un rôle important à jouer


J'aimerais évoquer maintenant les étapes qui ont permis à l'humanité d'arriver au stade actuel, où nous constatons un fait unique dans l'Histoire. Nous disposons actuellement des connaissances les plus poussées dans les domaines techniques et médicaux, l'industrie de pointe qui permet de construire presque tout ce que l'homme peut imaginer, les ressources financières comme jamais réunies et disponibles, et surtout une population très nombreuse et en bonne santé, éduquée et sensibilisée pour agir sur les points les plus importants qui nous concernent tous.




Le temps est donc mûr pour que les "valeurs" que nous avons connues jusqu'à présent évoluent vers un "idéal" qui soit commun à tous.



La question centrale pour un citoyen vivant dans les pays développés est de savoir s'il aura les moyens de vivre comme il faut : avoir un logement décent, une couverture santé minimale, une rémunération qui lui permette de consommer un minimum de produits et de services de base, et surtout s'il pourra conserver tout cela le plus longtemps possible, et voire même de jouir d'une retraite avec le même niveau de vie.

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