samedi 30 décembre 2006

La Bete En Nous ( 2eme partie)

Depuis longtemps, les hommes ont compris qu’ils devaient dépasser une part de leur animalité pour réaliser pleinement leur potentiel. Ils ont alors essayé de ne plus péter, de ne plus roter, de ne plus sentir la transpiration, de ne plus avoir de rapports sexuels, de s’habiller avec de beaux tissus, de beaux vêtements, et pour finir, ils ont créé un univers qui n’a plus rien de naturel
pour se persuader qu’ils ne sont plus des animaux. Manque de pot, nous restons enfermés dans ce corps qui, pour fonctionner correctement, doit se nourrir, donc faire caca, péter, roter et transpirer, sans parler des relations sexuelles qui contribuent au délassement du corps et de l’esprit. Et lorsque le corps ne fonctionne pas bien, l’esprit en pâtit. En fait, nous nous sommes arrêtés à la surface nous faisant plus de mal que de bien, car tant que nous habitons une structure animale, il est complètement crétin de chercher à la nier.
Pourtant, lorsque Dieu dit à Caïn de dominer le péché tapi à sa porte, ne lui demande-t-il pas, à sa manière, de résister à ses pulsions ? Mais, Caïn ne résiste pas et commet alors l’assassinat de son frère, qu’il regrettera amèrement par la suite. C’est l’exemple type de l’extrémité où peuvent conduire les pulsions incontrôlées. Cette histoire ainsi que les dix commandements : « tu ne tueras point », ou la parole de Jésus : « lèves toi et marche », comme la plupart des messages bibliques, invitent à une réflexion sur son propre comportement.
D’ailleurs, l’échelle hiérarchique de dominance est directement pointée du doigt dans le premier commandement : « C’est moi le Seigneur, ton Dieu, qui t’ai fait sortir du pays d’Egypte, de la maison de la servitude : Tu n’auras pas d’autres dieux face à moi » (Exode, Chap. 20, v.2, 3). Ce qui, en clair, veut dire : Je suis ton Dieu car je t’ai sauvé de l’esclavage, soumets toi à moi, mais ne te soumets qu’à moi. Sous-entendu : refuse toute autorité qui n’est pas la mienne.
Plus loin, dans le premier livre de Samuel, le peuple réclame un roi (chap. 8). Samuel va en parler à Dieu, qui lui répond : « Ce n’est pas toi qu’ils rejettent, c’est moi. Ils ne veulent plus que je règne sur eux » (1 Samuel, chap.8, v. 7). Finalement, Dieu est un anarchiste.
On voit aussi que l’échelle hiérarchique de dominance fonctionne dans tous les sens. On serait tenté de reprocher aux « méchants » dominants la soumission qu’ils infligent aux « gentils » dominés, mais force nous est de constater que, soit par paresse, soit par ignorance, soit pour ne pas avoir à assumer les conséquences suivant une prise de décision, nombres de gens recherchent la soumission.
En somme, la seule partie d’animalité que nous devons dépasser pour être épanouis, c’est celle qui se trouve au fond de notre système nerveux, celle qui nous fait nous comporter socialement comme des bêtes : nos pulsions de dominance. Mais puisque c’est une programmation de base, est-il vraiment possible de la dépasser, ou, en d’autres termes, est-il possible de nous reprogrammer ?
Pour Henri Laborit, c’est tellement difficile qu’il préconise plutôt la fuite des échelles hiérarchiques de dominance dans la solitude, la drogue, l’imaginaire ou la création artistique. Mais, d’une part, c’est déplacer le problème sans le résoudre, et d’autre part, c’est fuir les communautés, puisqu’elles sont pour la plupart organisées suivant ce schéma. Or, les hommes sont des animaux sociables. Donc ça coince, forcément.
Cela dit, on peut constater que si ça gratte l’entrejambe, spontanément, on se gratte. C’est une programmation de base. Pourtant, notre éducation nous a appris à ne pas le faire n’importe où, ni en présence d’étrangers. Cela montre, à mon avis, que nous pouvons être reprogrammés. Certes, mais nous ne sommes plus des enfants et notre éducation est faite. Nous n’accepterons jamais de nous faire rééduquer. Et puis par qui ? Puisqu’il faut sortir de l’échelle hiérarchique de dominance, on ne va pas commencer par désigner quelqu’un susceptible de nous éduquer. Ça serait le foutre d’emblée sur un piédestal. Non, la seule solution, c’est de se rééduquer soi-même. Et ce n’est pas une mince affaire, car cela demande de remettre en question tout ce que nous avons appris, nos rapports avec les autres et de prendre notre vie en main.
Mais, en même temps, n’est-ce pas là notre destinée, décrite dans l’histoire du jardin d’Eden (voir Le Paradis Perdu), de devenir des adultes responsables ?Aurons-nous alors la volonté et le courage de finir ce travail pour cesser enfin d’être esclave de nous-même ?

mardi 19 décembre 2006

Dernière Minute

Une information relayée par "Courrier International" de la semaine du 13 au 20 décembre 2006 nous invite à lutter pour la paix dans le monde en faisant l'amour le 22 décembre 2006.
Pour les détails de l'opération, consultez le site
www.globalorgasm.org

Cette photo est issue du site des personnes qui sont à la base de ce mouvement :
www.baringwitness.org


Ça peut paraitre un peu loufoque, mais ça ne coûte rien d'esayer, surtout que c'est une manière plutôt agréable de sauver le monde. James Bond à la portée de tous...

lundi 18 décembre 2006

La Bete En Nous ( 1ere partie)

Maintenant nous savons que tout est lié dans l’univers, que nous ne portons pas le mal en nous, et que, puisque nous avons chourrer la connaissance du bien et du mal, on nous a balancés sur terre pour voir de quoi nous étions capables.
On peut dire que ça n’a pas été facile au début. Il y a eu cette sombre histoire où Caïn tue son frère Abel, tout ça parce que Dieu a préféré l’offrande d’Abel à celle de Caïn. Pourtant, Dieu avait prévenu Caïn : « Si tu n’agis pas bien, le péché, tapi à ta porte, est avide de toi. Mais toi, domine le » (Genèse, chap. 4, v. 7). Je vous accorde que le terme « péché » est un peu galvaudé de nos jours, mais dans le contexte de l’histoire, l’avertissement est clair : fait gaffe, garçon, tu vas faire une connerie ! J’aurai plutôt dit : domine-toi, à la place de « domine le », mais c’est déjà une interprétation. La seule vraie question qui reste est celle de savoir pourquoi il a fait la connerie alors qu’il était prévenu ?

Quoi qu’il en soit, la vie continue, et ça se passe tellement mal que Dieu décide de rayer l’humanité de la surface de la terre, par le biais du « déluge ». Cependant, il épargne Noé et sa famille car il était juste et intègre. Un espoir persiste, donc. Après ça, on peut imaginer que l’espèce humaine va repartir d’un bon pied…
Mais non. Ça continue : les frères se trahissent, les hommes se battent, se détruisent, volent les femmes, tuent des enfants, réduisent les autres peuples en esclavage… Décidément, l’humanité éprouve des difficultés à séparer le bien du mal, ou alors elle s’en fout. Bref, elle rame tant et si bien que Dieu, dans sa grande mansuétude, lui file un coup de pouce en lui donnant les tables de la loi, et surtout ce qu’elles contiennent : les dix commandements.
Il y a beaucoup à dire sur les dix commandements, et ça fera vraisemblablement l’objet d’une autre intervention, mais pour ce qui nous occupe, on peut dire que ce sont des guides, ou des rails, si vous préférez. Ils nous disent ce que nous devons faire ou ne pas faire, au moins dans les grandes lignes, et cela pour nous aider à faire le tri entre le bien et le mal. Et pourtant, malgré ça, nous continuons à nous entretuer dans l’indifférence générale. Alors qu’est ce qui se passe ? Sommes-nous réellement habités par le mal, comme certains se plaisent à dire ? Ou y a-t-il autre chose ?
Pour tenter de répondre à cette question, nous allons quitter le domaine biblique pour nous plonger, du bout des orteils, je vous rassure, dans la génétique.
Henri Laborit, neurologue émérite, nous explique, dans son fameux ouvrage L’Eloge de la Fuite, que les êtres vivants, en tout cas dans le règne animal, sont livrés avec une programmation de base qui vise à assurer leur «homéostasie», à savoir tout ce qu’il faut pour combler leurs besoins et permettre ainsi à leur structure, leur corps, de vivre le mieux possible le plus longtemps possible. Cette programmation se situe dans le système nerveux et peut se décomposer grosso modo en trois étapes :
_ premièrement le besoin, la sensation de manque, avec la petite lumière rouge qui s’allume dans la tête et qui pousse à l’action pour combler ce manque, exemple : j’ai faim
_ deuxièmement l’action de combler le manque, qui procure du plaisir : je mange
_troisièmement le besoin est assouvi, le manque est comblé, on éprouve alors une sensation de bien-être : je fais une petite sieste digestive.
Seulement voilà. Que se passe-t-il si, lorsqu’on a faim et qu’on trouve un steak, on tombe sur un congénère qui a faim également et qui convoite ce même steak? Il y a confrontation, puis affrontement, combat, et pour finir un gagnant, qui va partir avec le steak, et un perdant, qui va donc rester sur sa faim. Si la situation perdure avec les mêmes protagonistes, le gagnant va demander au perdant d’aller lui chercher son steak à chaque repas en échange de quoi il lui laissera ses miettes. Et paf, on se retrouve dans une échelle hiérarchique de dominance, comme ça, sans réfléchir.
Or, Henri Laborit met en valeur le fait que, biologiquement parlant, cette échelle hiérarchique de dominance n’est pas tenable : soit on est dominé, et dans ce cas, on ne peut pas faire ce que l’on veut, on subit donc une inhibition de l’action qui provoque des angoisses, lesquelles angoisses provoquent du stress qui, s’il s’inscrit dans la durée, provoque à son tour des maladies dites psychosomatiques ; soit on est dominant, on ne subit donc pas une inhibition de l’action, et on pourrait se dire que là, on est dans une situation tenable. Manque de pot, lorsqu’on est dominant, on doit sans cesse réaffirmer sa domination auprès des dominés d’une part, et auprès des autres dominants qui veulent la place d’autre part.
Cette position particulièrement instable et toujours remise en question provoque, elle aussi, des angoisses, donc du stress, et enfin des maladies psychosomatiques telles que des ulcères ou de l’hypertension artérielle stable. D’ailleurs, des expériences menées sur des rats ont montré que le dominant développaient plus de stress que le dominé.
Cette organisation se retrouve chez toutes les espèces animales qui vivent en groupe (à l’exception des insectes dont la programmation générale est plus basique et ne provoque donc pas de lutte de pouvoir à l’échelle individuelle). Or, la situation biologique devient paradoxale puisque le système nerveux, en assurant sa mission de préservation de l’être, met en jeu des pulsions qui, appliquées en communauté, développent une échelle hiérarchique de dominance qui nuit finalement à l’équilibre biologique. Donc, les réflexes qui permettent d’assurer la survie à court terme provoquent l’usure accélérée de la structure à moyen long terme. C’est le serpent qui se mord la queue, semblerait-il.
Cependant, d’après Henri Laborit, le cerveau humain a un truc en plus. Il décrit trois types de cerveau : le cerveau reptilien, qui vit dans le présent, le cerveau des mammifères, qui possède une mémoire, permet une expérience empirique, donc qui vit dans le présent et le passé, et enfin le cerveau humain, qui, en plus, a la capacité de faire des associations d’idées, et ainsi d’informer la matière, lui donner une forme, puis créer ce qu’on appelle de l’information et enfin d’imaginer l’avenir. On peur dire qu’il vit alors dans le présent, le passé et le futur. Cette capacité d’imagination permet également de prendre conscience de concepts comme l’univers, la planète, l’amour, la mort, le bien, le mal…
Ah ah ! Mais cette faculté de prise de conscience nous permet aujourd’hui d’observer ce paradoxe de notre système nerveux. Et comme nous pouvons imaginer l’avenir, n’y aurait-il pas moyen de sortir de ce cercle vicieux et de dépasser la programmation de base de notre système nerveux ?

lundi 27 novembre 2006

Mais où est la lumière ?


Einstein disait : "Je ne connais que deux choses infinies : l'univers et la bétise humaine. Quoique pour l'univers, j'ai encore un doute."

jeudi 23 novembre 2006

le paradis perdu


Il y avait un jardin merveilleux, un jardin où la bouffe tombait des arbres. Dans ce jardin vivait un être humain, homme et femme à la fois. Sa mission : cultiver le sol et garder le jardin. Il s’appelait Adam.
Or, Adam s’ennuyait ferme dans le jardin. Alors Dieu, et oui encore lui, le plongea dans un profond sommeil. Il en retira la partie féminine et créa la femme pour qu’il ait de la compagnie. Et c’est là que les problèmes commencèrent…
Ça vous rappelle quelque chose, hein ! Vous connaissez, c’est l’histoire du jardin d’Eden. Même si vous n’avez jamais lu la bible, elle fait partie de votre patrimoine culturel, voire de votre patrimoine génétique : vous savez, c’est là que la femme fait manger une pomme à l’homme, laquelle pomme reste coincée dans la gorge de l’homme : la pomme d’Adam.
La symbolique communément répandue de cette histoire est porteuse d’une énorme culpabilité : l’homme se fait chasser du paradis terrestre parce qu’il a désobéi à Dieu. On en déduit que l’homme porte le mal en lui et qu’il doit expier sa faute en vivant sur terre une vie pénible. Mais n’y a-t-il pas une autre interprétation ? Reprenons toute l’affaire depuis le début.
Donc, Adam et Eve se baladent à poil dans le jardin d’Eden, « sans se faire mutuellement honte » (Genèse, chap. 2, v. 25). Là-dessus, Eve croise le serpent qui la convainc de manger du fruit de l’arbre défendu. Eve en mange et en file à Adam, qui en mange à son tour. Or, cet arbre dont le fruit est interdit à la consommation n’est autre que l’arbre de la connaissance du bien et du mal. Ça veut dire qu’avant de manger du fruit en question, ils ne connaissaient pas le bien et le mal. Des inconscients potentiellement dangereux capable de tuer quelqu’un sans s’en rendre compte !
Donc, ils mangent du fruit, et paf, leurs yeux s’ouvrent : ils se voient nus, ils en éprouvent de la honte. Là, il n’y a plus de doute : ils ont la connaissance du bien et du mal car, comme chacun sait, être nu, c’est mal. Ils se cachent lorsque Dieu arrive. Dieu s’aperçoit de leur forfait, il se fâche et les chasse du jardin d’Eden. Adam et Eve se retrouvent alors dans un environnement moins protégé, qui leur paraît pénible pour ne pas dire hostile. Bon, ils ont fait une connerie et ils en payent les conséquences, c’est normal. Seulement, entre avant et après, ils ne sont plus les mêmes : ils ont acquis la connaissance du bien et du mal. Ils ne sont donc plus innocents et inconscients. Ils possèdent désormais un outil important qui va leur permettre d’agir en connaissance de cause : quand ils tueront quelqu’un, ils sauront qu’ils font le mal. D’ailleurs, le serpent l’avait dit : « vous serez comme des dieux possédant la connaissance du bonheur et du malheur » (Genèse, chap. 3, v. 5). On peut alors penser que Dieu ne les chasse pas seulement pour les punir de leur désobéissance, mais aussi pour leur dire : « puisque vous voulez jouer à ça, faites voir de quoi vous êtes capables ! » C’est une sorte de défi: le défi de prendre leur vie en main.

Alors, ça ne vous fait pas penser à autre chose ? L’ado qui brise les règles établies dans le foyer, le père qui met son gosse dehors à l’âge de sa majorité : ça ressemble violement à une symbolique du passage de l’enfance à l’état adulte.
Mais, si c’est le cas, ça change tout !
Dans un premier temps, la culpabilité disparaît : il est normal de grandir, de se construire une personnalité propre, et pour cela, il est nécessaire de rentrer en conflit avec ses parents, de faire ses propres expériences pour développer sa capacité à l’autonomie, et donc de faire ses propres erreurs et d’en assumer les conséquences. Le paradis perdu ne serait alors plus un hypothétique jardin situé quelque part du côté du Tigre et de l’Euphrate (vers l’Irak), mais le paradis de l’enfance, le seul moment de notre vie où la bouffe tombe du ciel et qu’inexorablement nous devons quitter, non pas parce que le mal vit en nous, mais parce que c’est dans notre nature de grandir et de prendre notre indépendance.
Pour l’anecdote, on a tort de croire que Georges Bush fait la guerre en Irak pour le pétrole. N’oubliez pas que c’est un fondamentaliste, vous savez, ces types qui prennent la bible au pied de la lettre, et là, en fait, il cherche le jardin d’Eden. Ah, pauvre Georges…
Dans un deuxième temps, la prise d’autonomie que représente la connaissance du bien et du mal ne fait plus de nous des victimes mais des responsables. Finalement, Dieu nous a mis dans un environnement non protégé, la terre, que nous avons trouvé hostile, mais qui est neutre, à la base, un peu comme quand on quitte ses parents, il y a un temps d’adaptation. Et grâce à ce fabuleux outil qu’est la connaissance du bien et du mal, la conscience en fin de compte, nous avons les moyens d’agir sur ce qui nous entoure pour en faire ce que nous voulons, et Dieu n’y est plus pour rien. La seule vraie question qui reste est pourquoi avons-nous préféré faire de notre vie un enfer plutôt qu’un paradis ?
Le dernier point, peut être plus anecdotique, concerne la relation homme-femme. Il y a une forme de misogynie qui découle de la soi-disant responsabilité de la femme dans l’expulsion de l’homme du paradis. Mais ne devrions-nous pas être reconnaissant à la femme de nous avoir apporté la maturité, de nous avoir permis d’être des adultes, aussi douloureux que puisse être cette transformation ? Et tout cela n’était-il pas déjà sous-entendu là où il est écrit : « Aussi l’homme laisse-t-il son père et sa mère pour s’attacher à sa femme, et ils deviennent une seule chair »(Genèse chap. 2, v. 24) ?

dimanche 19 novembre 2006

LA Question


QUESTION :

Peut-on raisonnablement tenter de répondre en quelques mots à une question tellement importante qu’elle taraude complètement la conscience humaine depuis l’aube des temps, une question si cruciale qu'elle divise, et de plus en plus profondément, les membres de notre espèce, au point de s'entre-tuer à ce sujet sans aucune mauvaise conscience. Cette question, qui pour certains sera sans objet parce que évidente, et qui pour d'autres sera sans objet parce que inutile, c'est celle de l'existence du "divin". Nous n'avons volontairement pas parlé de "Dieu", car nous verrons plus tard que ce mot a une origine précise et une signification qui n'englobe pas toutes les notions de divinité qui puisse exister.

La question des questions…

Qu'est-ce donc que la Divinité ? Comment se représenter ce qui n'est pas représentable ? A cette question il y a toujours eu deux approches possibles : donner une représentation compréhensible par la sensibilité humaine, quitte à restreindre la notion de divinité sous-jacente (cela donnera les Dieux et Déesses de l'antiquité), ou bien alors rester dans un domaine entièrement spéculatif et donc non représentable, quitte à se détacher de l'expérience quotidienne de tout un chacun (nous avons ici le Divin monothéiste et le Vide bouddhiste).

Mais tout d'abord nous pouvons nous poser la question du pourquoi de cette question. La notion de divinité est-elle si indispensable ? A notre époque et dans un pays laïc nous serions tentés de dire que non, et nous avons tous des exemples de personnes plus ou moins proches qui vivent apparemment sans aucune démarche religieuse ou spirituelle, sans se poser de question plus avant (et cela ne dérange plus personne de surcroit !) Par contre, cet état de fait a-religieux n'expliquera en rien le passé qui est à l'origine même de la laïcité, ni le comportement des milliards de gens qui, de part le monde, ne peuvent concevoir une existence sans spiritualité au quotidien.

Ignorer le fait religieux est aussi absurde que de nier l'existence humaine, car nous pouvons affirmer, en nous basant sur les recherches les plus sérieuses en archéologie et en ethnologie, que l'être humain a toujours été en quête de spiritualité, et également en recherche d'expression de cette spiritualité, notamment au travers des rites et de l’art.

A l'origine...

Il y a bien longtemps (-100 000 ans), l'homo sapiens devient "sapiens sapiens" (qui sait qu'il sait), et à ce moment s'ouvre un début de processus réflexif qui le pousse à se demander pourquoi il est là et quel est cet univers étrange qui l'entoure... Or il était absolument impossible de tout comprendre de l'univers lors de ces âges reculés. Les fléaux et maladies venaient de toute part rappeler à l'humain sa fragilité et sa petitesse par rapport au monde environnant. Comment expliquer alors sa place, comprendre les relations entre toutes ces parties de l'univers observable ?

On suppose que les premières formes de religion étaient liées au culte des éléments, des esprits des animaux, ainsi qu'à la fertilité. On exprimait ses angoisses et ses désirs à une "entité" représentant ces angoisses, en lui donnant un nom, une forme ou une représentation, des attributs et une légende. L'esprit humain pouvait ainsi dominer sa peur et la renverser en une force positive qui lui permettait de garder dans tous les cas l'espoir d'un avenir meilleur. Si toutefois une catastrophe arrivait, cela voulait dire que la divinité en question n'avait pas été satisfaite et tous les cultes visaient alors à honorer convenablement ces divinités pour s'approprier leurs "bonnes grâces". Nul ne sait vraiment comment ces cultes primitifs étaient pratiqués, mais en se basant sur les connaissances que nous avons des tribus encore primitives étudiées au siècle dernier, ainsi que les récits des peuples plus anciens, nous pouvons affirmer que les rites de sacrifices humains n’étaient pas exceptionnels, ainsi que le cannibalisme (pratiqué il y a encore quelques dizaines d’années en Papouasie).

Cette vision de la divinité, multiple, protéiforme, variant au gré des climats et des peuples, constitue le socle de toutes les croyances que nous avons encore aujourd'hui, et en effectuant un peu « d'archéologie » dans chaque religion monothéiste nous trouverons des références à des forces ou des divinités de "bas niveau", souvent encore très populaires...

Le choc monothéiste...

Après des millénaires de croyances en différentes forces naturelles, divinités spécialisées ou locales, survint un évènement qui va rompre de façon radicale cette construction hétéroclite. Dans une région du monde qui était parmi les plus civilisées au monde, la Mésopotamie, vinrent un homme et une femme qui allaient changer pour des millénaires et des milliards de gens la façon de croire, de pratiquer les rites et tout simplement d'appréhender l'univers. Il s'agit d'Abraham et Sarah. Ils quittèrent délibérément leurs familles leurs coutumes ancestrales, et s'en allèrent nomadiser à travers tout le "croissant fertile". De ces pérégrinations décrites dans ce qui deviendra le livre de la Genèse, nous tirons plusieurs enseignements nouveaux sur la notion de divinité:

Premièrement, toutes les divinités anciennes sont considérées comme "fausses" (les fameuses idoles). Seul existe Un seul Dieu (qui n'a pas de nom d'ailleurs à ce moment). De ce Dieu Unique découle tout l'univers, rien que ça ! Il s'agit du principe fondateur même de l'univers.

Deuxièmement, cela veut dire aussi une chose qui était loin d'être admise dans le monde (et c'est le cas encore aujourd'hui), qui était que l'univers fût créé à un moment (il a un début, il n'a pas existé de toute éternité).

Troisièmement, ce Dieu Unique est Tout-puissant, et il peut agir dans le monde des humains si Il le juge opportun.

Quatrièmement, l'Histoire humaine a un sens, qui va de la création de l'univers à un âge assez flou et indéterminé dans le temps qui sont les "temps messianiques" (cette dernière notion apparaîtra 2000 ans après Abraham !)

samedi 18 novembre 2006

Question

Ethymologiquement, des copains sont des gens qui partagent le pain.
Que partagent les copines ?

dimanche 5 novembre 2006

Au commencement... DIEU !!!

Voilà ! Nous vivons dans un monde, l’occident, de culture dite « judéo-chrétienne », c’est-à-dire qui vient de la bible. Et la bible commence par cette phrase : « Au commencement, Dieu créa la terre et le ciel ».
C’est donc par cette phrase que tout a commencé. Certes, il y a bien eu d’autres influences avant, comme les grecs, les égyptiens, ou les barbares du nord, mais tous ces apports ont été filtrés par la culture « judéo-chrétienne ». Penchons-nous alors sur cette phrase, en prenant garde de ne pas tomber.
La science nous a largement démontré que le monde n’a pas été créé en sept jours, comme il est écrit, mais en vachement plus de temps. Cette phrase n’est donc pas une vérité scientifique. Nous en déduisons alors que la bible ne doit pas être prise au pied de la lettre. En fait, ce texte prête à interprétation, et différends niveaux de lecture en sont donc possibles.

Par exemple, la lecture la plus évidente est celle de la symbolique de la création du monde. C’est une manière de répondre à la question : « d’où venons nous ? » Il existe des mythes semblables dans chaque religion, preuve que cette question a une réelle importance. Et dans les temps reculés où la science n’était pas la référence qui expliquait tout, les récits les plus fantaisistes avaient leur chance. Cela dit, même si aujourd’hui la science explique l’évolution de la vie sur terre, elle peine encore à expliquer la création proprement dite de la terre. Alors pourquoi pas Dieu ?
Et pourquoi Dieu ? Après tout, pour adhérer à cette thèse, il faut d’abord croire en Dieu, ou croire en un dieu, à une force et une volonté supérieure. Aujourd’hui, ce n’est pas évident. Ce qui est sûr, c’est que croire en Dieu, et comment il est défini dans notre esprit reste une question très personnelle dont personne ne peut se targuer d’avoir une réponse universelle. Comme disait l’autre : « chacun sa route, chacun son chemin ».
Mais il y a une autre lecture possible de cette phrase.
Dans le contexte historique et géographique de l’apparition de la bible, les civilisations en place, comme les grecs, les égyptiens et les babyloniens, avaient une multitude de dieux. Il y avait le dieu du ciel, le dieu de la terre, celui du soleil, celui de la mer, celui du vent, et même parfois celui de la porte cochère. Et PAF, là au milieu, un troupeau de nomades se mettent à affirmer qu’il n’y a qu’un seul dieu qui fait tout. Je vous laisse deviner l’accueil qu’ils ont pu recevoir. Ça ne pouvait pas passer. L’idée était trop révolutionnaire.
Imaginez : un seul dieu, une création unique, un univers où toutes choses seraient liées entre elles, une multitude qui rentrerait dans un ensemble, dans une globalité, comment cela se pourrait-il ? Comment même l’imaginer ? Une poignée de pasteurs avait eu l’intuition que toute la vie sur terre, à travers toute sa diversité et toutes ses différences, formait un grand ensemble homogène. C’était trop moderne. Tellement moderne, que cela fait à peine une trentaine d’années qu’on en prend conscience.
Tous les jours, on a de nouvelles preuves que les effets de notre mode de vie ont des répercussions à l’autre bout du monde : les émissions de gaz à effet de serre dans l’océan indien influence le climat de l’atlantique nord, la destruction de la forêt amazonienne compromet le renouvellement de l’oxygène de la planète, le réchauffement climatique modifie les courants marins, qui à leur tour modifient le climat, ce qui change le comportement d’espèce animale et de population… Bref, on touche un morceau et c’est l’ensemble qui se transforme. Et certains avaient pressenti ça il y a plus de trois mille ans.

Alors que s’est-il passé ? Car si nous en sommes là, c’est bien parce que nous n’avons pas tenu compte de ce concept : nous avons installé des frontières, construit des murs, séparé le corps et l’esprit, morcelé la terre, isolé des parties et bien d’autres choses encore… N’étions-nous pas assez intelligent pour comprendre cette notion dès le début ? Devions-nous attendre que les choses nous échappent pour prendre conscience de l’unité du monde ? Comment sommes nous passé à côté d’un message dont on nous dit qu’il fait partie du développement de notre culture, de notre monde ?

mercredi 1 novembre 2006

Manifeste pour un Monde Un


Bienvenue !

Vous venez d'aterrir dans un vaste foutoir, voire un marécage, résultant de la réflexion mutuelle de deux protagonistes qui se torturent les méninges depuis plusieurs années (c'est dire s'il y a de la vase) sur la question ESSENTIELLE de la place de l'Homme dans l'Univers, si tant est qu'il en ait une.

Pour ce faire, nous essayerons de trouver le lien entre la science, l'art, la philosophie, la psychologie, la neurologie, le rire, les sentiments, les sensations, la religion, la mort, les insectes, le soleil, l'eau, le vent, l'économie, la politique, la bouffe, le cul, les poils dans le nez, les enfants, les parents, les animaux, la naissance et la renaissance, la conscience et l'inconscience, la drogue, la drague, le système nerveux, et que sais-je encore, tout ce que nous sommes, tout ce qui nous entoure, bref, la vie !
Afin, qu'enfin, vous, moi, eux, y voyons un peu plus clair sur ce qui nous habite et sur ce que nous habitons.


Alors, si vous vous sentez prêt pour l'aventure (et ATTENTION : c'est le genre d'aventure dont on ne sort pas indemme) nous vous invitons à vous joindre à nous dans ce bourbier et à participer par vos questions, réflexions, et autres tribulations à faire apparaître quelques terres saines bordées d'étangs poissonneux, comme jadis dans la Dombe, ils assainirent les marécages pour enrayer les maladies et développer un mode d'agriculture sain et efficace.

Bonne lecture !

ps: si toutefois nous échouons dans notre objectif, sachez que nous ouvrirons un nouveau blog dont le nom sera :" Manifeste pour un Monde 2, le Retour"