dimanche 15 avril 2007

On S'En Sort Pas !

Les dirigeants chinois ont reconnu récemment le droit à l’accession à la propriété. La vie de Fidel Castro ne tient plus qu’à un fils. On peut donc dire que le communisme est mort. C’est la fin du processus qui a commencé en 1989, avec la chute du mur de Berlin, et qui symbolisait la chute du bloc de l’Est.
C’est dans la liesse et la joie que l’on vécut la fin du système soviétique. Une sombre période de crimes politiques, de misère et d’oppression se terminait enfin. La démocratie et la liberté triomphaient.
Certains "géopoliticologues" soulevèrent alors le problème posé par la disparition de l’équilibre qui résidait dans l’affrontement des blocs est-ouest. Ils prévoyaient un affrontement nord-sud. Mais, pendant que se redessine la carte du monde, et que le sud tente tant bien que mal de trouver une place honorable dans cette nouvelle configuration, un autre danger se profile à l’horizon des pays développés.
La chute du communisme permit à nos politiciens et penseurs d’affirmer que la démocratie n’était certes pas un système parfait, mais que c’était le meilleur. Comme si on avait fait le tour de toutes les organisations sociales. En tout cas, ce type d’affirmation nous dispense d’y penser.
Or, notre démocratie repose sur un système économique que l’on appelle « économie de marché », ou, si vous préférez, la société de consommation. Dans ce contexte, le chef suprême est le profit. Et l’idéologie qu’il véhicule n’a plus d’opposition et se sent alors toute puissante, au détriment du bon sens et de la vie humaine. C’est à un tel point qu’on pourrait se demander si les dirigeants ne sont pas devenus fous, puisqu’ils mettent l’équilibre général de la planète en péril, et qu’ils finiront donc par y passer eux aussi.
Une véritable dictature de l’argent est en train de s’affirmer dans les pays développés. Cette frénésie du profit met sérieusement en danger nos libertés et nos valeurs démocratiques, sans parler des rapports humains qui s’appauvrissent de jour en jour. Nous ne sommes plus que des moyens de production et de consommation.


Alors, si inventer une nouvelle organisation sociale peut paraître ardu (cela dit, si ça vous intéresse, j’ai des pistes), on peut au moins se battre pour sortir de ce nouvel esclavage que l’on essaye de nous imposer au nom de la démocratie et de la liberté pour rendre leur véritable sens à ces mots, et à notre vie…
Efforçons-nous d’être, au lieu de toujours chercher à avoir.

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